Communiqué commun ANPROMEVO-ANPNPA (19 janvier 2010)

Communiqué de l’ANPROMEVO et de l’ANPNPA

Paris, Marseille, le 19 janvier 2010

Le cinquantenaire des Barricades d’Alger en PACA : une mémoire décomplexée

Le week-end prochain, d’anciens activistes de l’OAS envisagent de commémorer le cinquantième anniversaire de la journée des Barricades d’Alger, au cours de laquelle les insurgés, en signe de déclaration de guerre contre l’État, ont tiré sur les gendarmes mobiles venus rétablir l’ordre, tuant quatorze d’entre eux et déclenchant alors la première crise grave de la Vème République.

À l’instigation du président du groupe « Front national » au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, deux cérémonies, marquées par des discours et dépôts de gerbes, sont prévues : l’une, le samedi 23 janvier 2010 à Cagnes-sur-Mer ; la seconde, le lendemain, à Toulon, en prélude à un meeting de Jean-Marie Le Pen.

Cette initiative n’a d’autre objet que de valoriser les crimes de guerre commis en Algérie par ceux qui devaient, lors du putsch du 21 avril 1961, tourner contre la République les armes qu’ils en avaient reçues.

En visant les villes de Cagnes-sur-Mer et de Toulon, ces manifestations commémoratives constituent une double provocation : en effet, Gabriel Anglade, actuel adjoint au maire de Cagnes en charge des rapatriés et co-organisateur de la première de ces célébrations, figurait parmi les membres du commando de l’OAS qui, le 15 mars 1962, assassina collectivement six inspecteurs des centres sociaux éducatifs à Alger ; quant à la deuxième cérémonie, elle tend à défier, sur le territoire de sa commune, le maire de Toulon, Hubert Falco, qui, en sa qualité de secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants, aurait naturellement vocation à instaurer un hommage national à l’intention de ces quatorze militaires tombés, victimes du devoir, le 24 janvier 1960.

L’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) a statutairement pour objet de lutter contre toute forme de révisionnisme concernant les faits imputables à cette organisation terroriste. L’Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA), pour sa part, rassemble ces pieds noirs qui ont affirmé le droit du peuple algérien à la libre autodétermination que le discours du général de Gaulle venait enfin de reconnaitre et à l’exercice duquel les factieux des barricades ont tenté de s’opposer.

Elles entendent intervenir auprès des ministres de la défense et de l’intérieur ainsi qu’auprès de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour que soit prévenu tout risque d’injure publique à l’égard de la mémoire de ces soldats de la République et pour que l’État et la Nation leur expriment officiellement leur reconnaissance le 24 janvier 2010.

L’ANPROMEVO et l’ANPNPA appellent notamment le monde combattant à soutenir leur démarche en dénonçant la commémoration d’événements qui ont conduit à la politique de violences suicidaire de l’OAS.

Elles mettent en garde contre le développement des discours décomplexés sur la colonisation de l’Algérie, d’où qu’ils émanent, dans la mesure où ils portent en germes les formes les plus insidieuses de l’apologie du crime organisé contre l’État.

Pour l’ANPROMEVO et l’ANPNPA

Leurs présidents, 
Jean-François Gavoury et Jacques Pradel

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