Réponse à Mme Joissans, ex-députée, maire d’Aix en Provence (publié le 18/12/2012)

Réponse à Mme Joissains, ex-députée, maire d’Aix-en-Provence

 Mme Joissains, ex-députée UMP mais toujours maire d’Aix-en-Provence, est une femme d’extrême droite, nostalgique de l’Algérie française et pas du genre doux, qui n’hésite même pas à afficher son nom au coté de ceux d’anciens de l’OAS.  La « vérité historique » mérite mieux que la haine distillée par elle, et pour en parler consultons plutôt les travaux des historiens. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui pour traiter de la mémoire est l’inverse de discours figés, haineux et revanchards; nous avons besoin d’une relation apaisée entre la France et l’Algérie, de prendre en compte les travaux des historiens des deux cotés de la Méditerranée et de construire sur ces bases une mémoire partagée.

Sans trop s’attarder sur le discours de Mme Joissains, comme attendu primaire et agressif, commençons par dire que la repentance n’est pour personne à l’ordre du jour, ni exigée par le pouvoir algérien, ni envisagée par François Hollande. Elle est agitée à fin de politique intérieure par des satellites du pouvoir algérien en réponse à des initiatives « malheureuses » du coté français (loi de 2005 sur les aspects positifs de la colonisation, hommages rendus aux ex-OAS et aux soldats tortionnaires, comme Bigeard aux Invalides et maintenant à Frejus, etc!) ; elle est agitée par les nostalgériques et Mme Joissains pour mobiliser leurs troupes en cultivant une version purement idéologique et falsificatrice de l’histoire.

 

Pour notre association de pieds-noirs (et d’amis), l’idée de repentance n’a pas de sens – nous n’avons pas à aller à confesse, ne serait-ce que parce que les pieds-noirs ont été autant victimes que bénéficiaires du système colonial – mais, pour permettre une réconciliation entre l’Algérie et la France, il faut que celle-ci, la France, reconnaisse (simplement reconnaisse) le fait colonial et les crimes qui l’ont accompagné durant 130 ans. Franchir ce pas est indispensable, pas seulement pour que nous puissions regarder sereinement et en conscience notre propre histoire ou pour que se débloque la relation franco-algérienne, mais surtout pour que, chez nous aujourd’hui en France, disparaissent les relents racistes hérités du passé colonial qui font encore qu’un « arabe » compte bien peu (qu’il s’agisse hier des harkis abandonnés là bas à l’indépendance ou parqués ici pendant des années, et aujourd’hui des chibanis vivant dans la misère ou de la jeunesse d’origine maghrébine soumise au racisme ambiant).

Pour en finir avec Mme Joissains, et plutôt que de décliner la litanie des horreurs de la colonisation, quelques commentaires quand même, ajoutés ci-dessous à sa « merveilleuse » lettre.

Les parties en italique sont de Madame Joissains, tels que posés sur son blog et qu’elle a largement fait circuler par internet.

Les commentaires de l’ANPNPA sont en écriture droite, en rouge et sont précédés de R :.

 

Algérie ; s’excuser de quoi ?

 

La France a été accusée par M. ERDOGAN, Premier Ministre turc, d’avoir commis un génocide en Algérie ; Quant à François HOLLANDE, il souhaite la repentance. Il souhaite donc que la France s’excuse. R : Affirmation tout simplement fausse.
Rappelons tout d’abord au candidat socialiste (R : ou au Président de la République ?) que l’identité algérienne n’a jamais existé avant 1830

L’Algérie, c’était le Maghreb, de la Libye au Maroc (R : non, faut également enlever la Tunisie, qui a comme le Maroc une histoire propre). Les populations qui y vivaient, d’origine phénicienne, berbère et romaine, étaient avant le 8ème siècle, pour la plupart, chrétiennes.
R : Avant le 8ème siècle, il y avait effectivement des chrétiens dans le Maghreb (environ une centaine d’évêchés), mais aussi et surtout, des populations animistes et juives.
Affirmer que c’est la colonisation française qui a donné une identité à l’Algérie revient à dire que l’Allemagne n’avait pas d’identité avant Bismarck, l’Italie avant Cavour, la France avant Louis XI ou les Francs … Nous savons bien que ces actes de naissance sont symboliques et n’ont aucune valeur réelle. Ils servent à assoir une autorité illégitime, qui entre dans l’Histoire…ou pas. Les frontières de l’Algérie actuelle ont été tracées par le pouvoir colonial sans aucune attention pour les populations, leurs relations et leur histoire. Si la colonisation a donné ainsi une sorte d’identité à l’Algérie, ce fût contre son peuple, par la force et le mépris.

Ce sont les arabes, nomades venant du Moyen Orient qui ont envahi le Maghreb et converti de force, par le sabre et la torture, toutes ces populations.
R : Ces Arabes ! Ils ont osé imiter les envahisseurs précédents (Romains et Vandales) et devancer leurs successeurs (Turcs et Français) !
Non, les Arabes n’ont pas converti de force et par le sabre les populations berbères. Certes il y a eu des guerres et des batailles mais les Arabes ont mis quatre siècles à coloniser le Maghreb. De plus, des minorités religieuses ont persisté, la plus importante étant la religion juive. Des royaumes tout à fait originaux ont vu le jour dans le Maghreb central, par exemple le havre de paix et de culture que fût le royaume des Rostemides à Tiaret.
La France n’a eu besoin que de quelques dizaines d’années pour établir sa domination militaire sur le pays … qui n’a jamais été totalement pacifié.

Puis les turcs envahirent le Maghreb pendant 3 siècles, maintenant les tribus arabes et berbères en esclavage, les laissant se battre entre elles, prélevant de force la dîme et… ne construisant RIEN, et ce, volontairement. permettant ainsi un trafic d’esclaves chrétiens.
Vous n’êtes pas sans ignorer, Monsieur HOLLANDE, qu’au 16ème siècle, 30 000 esclaves étaient maintenus enchaînés à Alger. Ce sont les beys d’Alger (nommés par les turcs) qui se maintenaient par la ruse, la force et c’est bien ceux de Constantine qui se vantaient (n’est-ce pas?) d’avoir fait trancher  12 000 têtes pendant leur règne ! Le saviez-vous ?

R : Parlant d’esclavage, n’oublions pas qu’à la même époque les ports français et bien chrétiens de Bordeaux ou de Nantes furent leaders dans le commerce d’esclaves, et que la grande traite atlantique a concerné une cinquantaine de millions de personnes…  ; que les galériens de Marseille n’étaient pas mieux lotis !
Et vive la révolution, qui abolit l’esclavage en1893 !
Les Turcs ont pris place relativement en douceur à la fin des dynasties berbères et sans grande résistance.  Ils ne s’installèrent pas dans tout le Maghreb mais essentiellement dans des comptoirs le long des côtes. Le territoire occupé était divisé en beyliks, administrés par un gouverneur et où les populations bénéficiaient de fait d’une large autonomie.

Et il faudrait donc que la France s’excuse ?
S’excuser de quoi ?
s’excuser d’avoir débarqué à Sidi Ferruch en 1830 pour  chasser le colonisateur ottoman, détruire ses repaires, libérer ses esclaves, affranchissant ainsi de votre (son ?) joug les tribus berbères et arabes
R : Ce n’était pas du tout pour coloniser le pays et asservir la population, elle est tellement généreuse la France ! Et ils n’ont rien compris ces imbéciles, Berbères et Arabes ! Il aura fallu plus de 40 ans pour les convaincre, à coup d’enfumage et d’emmurage, que la conquête militaire était une opération humanitaire menée pour les libérer du Turc ! Même après ces 40 ans ces ingrats ont sporadiquement continué de se révolter, ci et là et jusqu’au bout !
s’excuser d’avoir fait soigner toutes ces populations dès 1830 par des médecins militaires français, amenant ces populations du Maghreb chiffrées à moins d’un million en 1830 à plus de 10 millions en 1962 !
R : Ah non ! L’Algérie comptait trois millions d’habitants en1830 et moins de deux au bout des 40 ans de la conquête !! Bien sûr ce ne sont pas les services de santé qui sont responsables de la disparition de plus du tiers de la population, mais la violence de la conquête, la misère et les famines qui l’accompagnèrent!
Car ce sont bien les services de santé militaire qui ont ouvert des centres de soins à la population civile et qui consultaient gratuitement la population. Savez-vous qu’en 1962 on comptait plus de 160 hôpitaux dans le pays (R : Et alors ? Si « l’Algérie c’était la France », n’était-il pas normal qu’elle y construisit des hôpitaux ? Ce qu’elle fit après le plan de Constantine de 1958 ; combien y en avait-il avant 1958?) et que la faculté de médecine d’Alger était la 2ème de France ? R : D’où vient cela ???
s’excuser d’avoir respecté la langue arabe et la religion musulmane. Ce que n’avaient pas fait les arabes forçant les berbères chrétiens à s’islamiser pour ne pas être tués.
R : Dans l’asservissement des peuples, la colonisation se situe juste avant l’esclavage. En Algérie colonie française, cela s’est traduit par la destruction de l’ordre économique, social et culturel (et politique, judiciaire, etc) qui existait avant, son remplacement par l’ordre colonial, et « l’indigénat » qui excluait l’immense majorité de la population.

 s’excuser d’avoir drainé, asséché, fertilisé un sol à l’abandon depuis des siècles, et ce au prix de nombreuses vies, (R : quid des confiscations des terres ? Mais pourquoi ces imbéciles d’« Arabes » ont-ils abandonné les bonnes terres pour aller cultiver les montagnes infertiles ?)

Car il  faut savoir qu’en 1830, à l’arrivée des français, l’agriculture en était restée au Moyen-Age (R : totalement faux !) et il faudrait s’excuser d’avoir créé une agriculture riche, prospère, exportatrice, d’avoir fait de la Mitidja le grenier à fruits et légumes de l’Algérie quant aujourd’hui on sait que ce pays doit importer la plupart de ses produits car cette immense plaine  a été transformée en friche industrielle… ! Et il faudrait aussi demander pardon pour les nombreux établissements de formation agricole extrêmement performants qui fournissaient jusqu’en 1962 des cadres à tous niveaux ?
R : Commentaire également valable pour les deux paragraphes en dessous.
1. L’Algérie était une colonie de peuplement, où plus d’un dixième de la population étaient des Français d’Algérie (comprendre par là ceux qui étaient citoyens français : immigrés des quatre coins de l’Europe et indigènes de confession juive). Ces Français d’Algérie (on ne disait pas pieds-noirs) étaient cultivés (du moins savaient-ils lire et écrire, à l’inverse de la majorité du reste de la population) et détenaient l’essentiel des leviers de commandes, notamment économiques. Ils ont évidemment joué un rôle majeur dans le développement du pays, mais ceci dans le cadre strict de l’ordre colonial. Ainsi, l’industrie n’a pas été au programme de la colonisation, l’Algérie constituant un débouché pour l’industrie métropolitaine (cf les discours de J. Ferry) ; et de ce fait l’industrie était restée notoirement sous-développée dans l’Algérie de 1962. Les infrastructures en question ci-dessous, barrages ou routes, étaient par contre nécessaires, et s’ils ont bénéficié à tous, même aux « Arabes », tant mieux !
2. Mais quel pays au monde n’a pas en 130 ans réussi d‘amélioration dans tous ces domaines ?

s’excuser d’avoir résolu le problème de l’eau dont dépendait l’avenir de ce pays. C’est bien l’armée française qui dès 1830 domestiquait les oueds, constituait des réserves d’eau, créait un réseau de canaux d’irrigation, stabilisait les sols. Et il faudrait demander pardon  pour ce pays qui fut entièrement irrigué, assaini et où la plupart des villes et des villages étaient alimentés en eau potable par les pieds-noirs et tout cela fut aussi possible  grâce à la construction de 12 barrages ?
 s’excuser d’avoir créé un réseau routier de 54 000 kms, d’avoir construit 23 ports, 23 aéroports, 34 phares. D’avoir installé des bureaux de poste dans tout le pays, et d’avoir essaimé le territoire de milliers de kilomètres de chemin de fer
s’excuser d’avoir multiplié les écoles sur tout le territoire, d’avoir alphabétisé, d’avoir enseigné les règles d’hygiène et les principes médicaux fondamentaux, ce qui a fait dire à l’écrivain kabyle Belkacem Ibazizen  : « la scolarisation française a fait faire aux arabes un bond de 1000 ans ».
R : Belkacem Ibazizen, citoyen français d’origine kabyle, est un personnage intéressant : militant des croix-de-feu du colonel de la Roque, très engagé contre le projet Blum-Violette élaboré par le Front Populaire en 1936 (qui prétendait assouplir le « code de l’indigénat » et élargir l’accès à la nationalité), puis élu du MRP, puis membre du Conseil d’Etat, resté jusqu’au bout fidèlement Algérie française, prototype du notable privilégié apôtre de l’ordre colonial.
Ceci dit, l’histoire est têtue et terrible dans ses constats: sur l’école, la majorité du peuple algérien de confession musulmane était (devenue) illettrée en 1962 ; il n’y avait à l’indépendance moins de 200 étudiants « arabes » dans les facultés d’Alger!

Alors oui, Monsieur HOLLANDE,de tous les peuples qui sont passés en Algérie, seuls les Français ont laissé un bilan positif.
Les vandales n’apportèrent rien au pays sinon la désolation,


Les arabes apportèrent la religion islamique mais n’apportèrent rien de la brillante civilisation de Damas.


Quant aux Turcs, ils firent régresser ce  pays sur tous les plans et c’est bien l’état moyenâgeux couplé à une piraterie intense qui incita la France à intervenir.
R : Voir plus haut sur la générosité de la France…

Alors oui !, je dirai, à l’instar de Ferrat Abbas : « La France n’a pas colonisé l’Algérie, elle l’a fondée. »
R : Connaissant le personnage (pas Ferrat Abbas), la citation mériterait d’être vérifiée ! Mais Ferrat Abbas aurait bien pu dire « la France a fondé l’Algérie », pour souligner que, par son aveuglement, la France a forgé une conscience nationale, poussé le peuple à créer sa propre nation. La France croyait avoir affaire à des moutons, elle avait en face d’elle un peuple digne et fier, devenu maître de son destin.

Alors pour toutes ces raisons,
Il faudrait plutôt,  Monsieur HOLLANDE  qu’avec tous ceux qui parlent de génocide et de repentance, ce soit vous qui demandiez repentance à l’Algérie pour ce million de français qui ont abandonné leur pays pour ne pas être égorgés (la valise ou le cercueil)
R : Et oublions l’OAS dont la folie meurtrière a précipité l’exode des Français d’Algérie ! Malgré cela, 200.000 d’entre eux étaient restés en Algérie en 63 (voir le livre enquête de Pierre Daum, « Ni valise, ni cercueil »  Actes Sud 2012); aucun d’eux ne fut par la suite égorgé parce que Français! S’il n’en reste plus que quelques centaines aujourd’hui, cela revient aux errements de la politique conduite par le pouvoir FLN (code de la nationalité, coup d’état de Boumediene, arabisation …, et pour finir les années terribles de la décennie noire).

qui demandiez repentance à l’Algérie pour ces 150 000 harkis, sauvagement torturés puis assassinés,
R : Si plusieurs dizaines milliers de Harkis ont hélas été assassinés à l’indépendance, qui a abandonné ces soldats supplétifs de l’armée française face à ceux qu’ils avaient combattus dans ladite armée?

qui demandiez repentance à l’Algérie pour ces milliers d’européens tués ou disparus à Oran, le 5 juillet 1962, pour ces 200  000 algériens tués pour avoir refusé le parti unique,
R : Qu’il est énervant de voir rabâchés des chiffres absurdes ! Concernant le nombre de morts pendant la guerre d’Algérie, ce qui fait consensus chez les historiens est : 25.000 soldats français, 200 à 400.000 « arabes », 5.000 « français d’Algérie » (incluant les 250 à 300 assassinés à Oran le 5 juillet 62).

 qui demandiez repentance à l’Algérie pour le terrorisme aveugle, les égorgements, les attentats, les crimes gratuits,
Certes, il y eut la guerre entre les deux camps et il n’est pas question de dire qu’il n’y eût pas d’exactions du côté français comme du côté algérien et on peut regretter que l’indépendance fut bâclée pour les pieds-noirs et aussi pour les algériens. Cela aurait évité le « génocide » des harkis, des moghaznis, des européens à Oran et l’immigration de tant de pauvres algériens qui quittèrent leur pays pour la France et qui le quittent toujours !
R : Que l’indépendance ait été « bâclée » est une autre histoire ! Mais oui pour que la France reconnaisse avoir menti aux pieds-noirs qui quittèrent leur pays dans des conditions épouvantables… et les avoir si mal accueilli lors de leur arrivée en Métropole ; avoir abandonné les harkis à leur sort et avoir si longtemps parqué dans des camps insalubres ceux qui avaient pu s’échapper ; avoir envoyé tant de jeunes appelés à la mort, à la violence, à la torture et aux cauchemars à vie ; de même qu’elle doit reconnaître les horreurs et les crimes commis pendant la conquête, les 130 ans que dura la colonisation et pendant la guerre d’indépendance !
Monsieur HOLLANDE, nous devons vous rappeler que l’Histoire est un TOUT. Oserez-vous demander aux arabes du Maghreb un acte de repentance pour les 8 siècles de l’occupation musulmane en Espagne, ainsi qu’aux turcs, pour les 3 siècles de colonisation en Algérie.
R : Les Almohades ont forcé l’Espagne? Et oui, c’étaient des gens comme nous, et comme d’autres… Les jésuites ont converti les Amérindiens qui avaient échappé à l’extermination… Les rescapés d’Amérique du Nord sont dans des réserves… Et certaines dynasties arabes auraient pu avoir le même genre de comportement ? Ben oui.
Pour ma part, jusqu’au bout :
 je prendrai position contre une repentance de la France,
je continuerai à me battre pour que soit reconnu comme un crime d’État l’abandon de 150 000 harkis aux mains des égorgeurs et des 200 000 français enlevés ou assassinés le 5 juillet 1962. R : divisons par 2 pour les Harkis, et par 1000 pour le 5 juillet 62 ; ce qui ne fait en rien oublier ces crimes !
et aussi pour que disparaisse définitivement de notre calendrier la honteuse commémoration du 19 Mars 1962. R : Trop tard !!
Monsieur HOLLANDE, remisez votre soutane de pénitent ! Ce n’est pas en perdant Marianne qu’on devient Président de la République.


Au diable ces oripeaux d’extrême droite, ils salissent trop Marianne !

 

 

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